George DESVALLIERES (1861-1950). "L’Ascension, Dieu le Père, - Lot 263

Lot 263
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Estimation :
7500 - 8000 EUR
George DESVALLIERES (1861-1950). "L’Ascension, Dieu le Père, - Lot 263
George DESVALLIERES (1861-1950). "L’Ascension, Dieu le Père, esquisse", 1926. Pastel et huile sur papier marouflé sur bois (Dim. : 120 x 78 cm) (CR 1827) Provenance : Seine-Port, collection particulière, 1962 (par descendance) "Commentaire : "Cette grande esquisse du troisième caisson représente Dieu le Père sur son trône, assisté de l'Esprit-Saint sous la forme d'une colombe et encadré de créatures célestes avec, sur la droite, l'archange qui lui rend hommage. Elle sera exposée à la galerie Druet comme témoin du travail réalisé au cours d'un été, et déjà marouflé à Pawtucket. Les couleurs sont plus claires que celles du panneau final". (Catherine Ambroselli De-Bayser, "Georges Desvallières - Catalogue raisonné de l'Œuvre complet", Ed. Somogy éditions d'art, Paris, 2015, tome III, p474) Enfant, Georges Desvallières fait déjà preuve de talent pour le dessin. Grâce à son grand-père, l’académicien Ernest Legouvé, le peintre Jules-Elie Delaunay (1828-1891), ami de ce dernier, participe à l’éveil du petit Georges. C’est ensuite sous la houlette de Gustave Moreau (1826-1898) que le jeune Desvallières poursuit sa formation. Admis à l’Ecole des beaux-arts en 1879, il entre dans l’atelier d’Alexandre Cabanel mais n’y restera que quelques mois. Proche de Gustave Moreau, il installe son atelier près du domicile de ce dernier. Il entretient également une relation épistolaire avec Georges Rouault (1871-1958), élève de Moreau. Dès 1883 et jusqu’en 1901, il expose au Salon des artistes français. Issu d’une famille peu pratiquante, il prend ses distances avec le catholicisme avant d’être encouragé, par Huysmans notamment, à renouer avec cette spiritualité. A contre-courant de la laïcisation qui gagne alors la société civile, il renoue avec sa foi chrétienne et peint de plus en plus de sujets religieux. Il participe à l’exposition internationale d’art chrétien moderne organisée au Musée des arts décoratifs à Paris par la Société de Saint-Jean (fondée pour le développement de l’art chrétien) et en devient par la suite le vice-président avec Maurice Denis. Il entre au Tiers-Ordre dominicain et publie en 1912 un manifeste en faveur d’une école d’art sacré. Durant la Première Guerre Mondiale, Georges Desvallières abandonne la peinture pour incorporer le 6ème bataillon territorial de chasseurs à pied (BTCA). Ses fils, Richard et Daniel sont tous deux mobilisés. Daniel, étudiant à l’Académie de la Grande Chaumière, est fauché par un tir d’obus à l’âge de 17 ans. Au cours d’une mission périlleuse en terrain ennemi, Georges Desvallières fait le vœu de consacrer sa peinture à Dieu. Revenu indemne il accomplit ce vœu, abandonnant définitivement les sujets profanes. Il va jusqu’à mêler la Passion du Christ et le sacrifice du poilu dans « Sacré Cœur dans un éclatement » en 1920. Au sortir de la guerre en 1919, il ouvre, avec Maurice Denis, les ateliers d’art sacré. Cette école rompt avec l’organisation de l’académie et se veut un atelier avec des élèves, apprentis du maître, comme au Moyen-Age, répondant à des commandes précises, c'est le début des grands chantiers décoratifs.
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