BABEUF (François-Noël, dit Camille, puis après l’automne 179 - Lot 146

BABEUF (François-Noël, dit Camille, puis après l’automne 1794, Gracchus, né à Saint-Quentin dans l’Aisne, condamné à mort, il est guillotiné après s’être suicidé, il est considéré comme un théoricien du communisme et reste une figure emblématique de la Révolution Français) / Lettre de prison (Vendôme) 3 mois avant sa mort, lettre autographe signée, 1 p in-8 (10,5 x 17 cm), 5 ventôse (an 5), à son fils Emile (Robert dit, 1785-1842, fils aîné), adresse au dos (lettre portée): affectueux message de tendresse paternelle «Je présume comme toi, mon petit ami, que ce que tu as fait aujourd’hui, sera bien. Nous verrons cela demain. Ta maman s’est retourne contente. Bon soir. Baise tes petits frères pour moi» {Babeuf s’est appliqué à bien calligraphier cette lettre pour son fils; l’allusion «tes petits frères» permet de dater précisément cette lettre du 5 ventôse an 5, 23 février 1797, puisque le deuxième frère cadet d’Emile, Caius Gracchus, est né le 28 janvier 1797 à Vendôme – C’est le 20 février, 3 jours auparavant, que le procès de Babeuf a commencé à Vendôme, il se trouve donc en prison et c’est sa femme Marie-Anne qui a porté ce billet à Emile – Le 26 mai il sera condamné à mort, se suicidera et sera guillotiné, mourant, le lendemain – A noter que c’est Emile qui fera passer à son père le couteau de son suicide)