George DESVALLIERES (1861-1950). "Quatrième station : Jésus - Lot 228

Lot 228
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Estimation :
10000 - 12000 EUR
George DESVALLIERES (1861-1950). "Quatrième station : Jésus - Lot 228
George DESVALLIERES (1861-1950). "Quatrième station : Jésus rencontre sa mère". Grande esquisse pour le chemin de Croix de l'Eglise de Sainte Barbe de Wittenheim. Huile sur papier marouflé sur toile avec mise au carré. Signé en haut à droite. 1930. (Dim 148 x 360 cm) (quelques déchirures) Référencé dans le catalogue raisonné de Catherine Ambroselli - De Bayser, sous le numéro CR 2061 (Tome III, page 536) Provenance : famille de l'artiste ; Seine-Port, collection particulière, 1955 (par descendance) "Commentaire : Cette quatrième station de l'église de Wittenheim, peinte sur papier, conservée par l'artiste a pu ensuite être exposée, alors que les toiles étaient désormais marouflées à Wittenheim. On retrouve le tableau au Salon des Tuileries de 1939 : "Jésus succombe sous le poids de sa lourde Croix et rencontre sa mère, qui s'évanouit à la vue de son Fils devenu l'homme douleur expiant les péchés du monde. Le tragique de la Passion est évoqué ici de façon poignante." (Charnage) Offerte au regard du grand public, la rencontre poignante de Jésus avec sa mère sur le Chemin de Croix frappe le passant des expositions. Louis Vauxcelles parle de "l'indicible émotion" qu'elle provoque (Vauxcelles, Le Monde illustré, 3 juin 1939)". (Catherine Ambroselli De-Bayser, "Georges Desvallières - Catalogue raisonné de l'Œuvre complet", Ed. Somogy éditions d'art, Paris, 2015) Enfant, Georges Desvallières fait déjà preuve de talent pour le dessin. Grâce à son grand-père, l’académicien Ernest Legouvé, le peintre Jules-Elie Delaunay (1828-1891), ami de ce dernier, participe à l’éveil du petit Georges. C’est ensuite sous la houlette de Gustave Moreau (1826-1898) que le jeune Desvallières poursuit sa formation. Admis à l’Ecole des beaux-arts en 1879, il entre dans l’atelier d’Alexandre Cabanel mais n’y restera que quelques mois. Proche de Gustave Moreau, il installe son atelier près du domicile de ce dernier. Il entretient également une relation épistolaire avec Georges Rouault (1871-1958), élève de Moreau. Dès 1883 et jusqu’en 1901, il expose au Salon des artistes français. Issu d’une famille peu pratiquante, il prend ses distances avec le catholicisme avant d’être encouragé, par Huysmans notamment, à renouer avec cette spiritualité. A contre-courant de la laïcisation qui gagne alors la société civile, il renoue avec sa foi chrétienne et peint de plus en plus de sujets religieux. Il participe à l’exposition internationale d’art chrétien moderne organisée au Musée des arts décoratifs à Paris par la Société de Saint-Jean (fondée pour le développement de l’art chrétien) et en devient par la suite le vice-président avec Maurice Denis. Il entre au Tiers-Ordre dominicain et publie en 1912 un manifeste en faveur d’une école d’art sacré. Durant la Première Guerre Mondiale, Georges Desvallières abandonne la peinture pour incorporer le 6ème bataillon territorial de chasseurs à pied (BTCA). Ses fils, Richard et Daniel sont tous deux mobilisés. Daniel, étudiant à l’Académie de la Grande Chaumière, est fauché par un tir d’obus à l’âge de 17 ans. Au cours d’une mission périlleuse en terrain ennemi, Georges Desvallières fait le voeu de consacrer sa peinture à Dieu. Revenu indemne il accomplit ce voeu, abandonnant définitivement les sujets profanes. Il va jusqu’à mêler la Passion du Christ et le sacrifice du poilu dans « Sacré Coeur dans un éclatement » en 1920. Au sortir de la guerre en 1919, il ouvre, avec Maurice Denis, les ateliers d’art sacré. Cette école rompt avec l’organisation de l’académie et se veut un atelier avec des élèves, apprentis du maître, comme au Moyen-Age, répondant à des commandes précises. C’est le début des grands chantiers décoratifs dont fait partie notre esquisse du Chemin de Croix de l’église Sainte-Barbe de Wittenheim.
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